Les plantes
et la faune locale
Planter
pour la biodiversité
Semer et planter des végétaux peut avoir un impact important en faveur de la biodiversité locale. Cela permet de restaurer et de diversifier les zones d’habitats, de refuges et de déplacements, les sites de nidification et les ressources alimentaires disponibles pour les micromammifères, les oiseaux, les insectes pollinisateurs, les reptiles, les amphibiens, etc.
Les jardins privés et les espaces verts dans les zones urbanisées participent au maintien d’un réseau d’espaces favorables à de nombreuses espèces. Ces jardins permettent d’augmenter le brassage génétique entre les populations et garantissent l’adaptation et la résilience des écosystèmes.
Des plantes à tous les étages…
Pour qu’un jardin soit favorable à la faune locale, il faut considérer les différentes strates (ou étages) de végétation : herbacée, arbustive et arborée. Elles n’offrent pas les mêmes types d’habitat et n’accueillent donc pas les mêmes espèces. La présence des trois types de strates permet de maximiser l’impact sur la biodiversité.
- Strate herbacée : jachère, prairies fleuries sauvages, bandes enherbées, massifs de plantes vivaces…
- Strate arbustive : haies champêtres, plantes grimpantes …
- Strate arborée : bosquets, vergers, ripisylves…
… À toutes les saisons !
On trouve davantage d’oiseaux, de papillons et de nombreuses autres espèces dans les zones composées d’une grande variété d’espèces végétales locales.
Il est donc important de miser sur la diversité (mélange de plusieurs essences de plantes) pour obtenir des floraisons tout au long de la saison et particulièrement des floraisons automnales offrant une ressource alimentaire intéressante lorsque la nature est moins généreuse.
Mellifères ou favorables aux pollinisateurs : quelle différence ?
Le terme « mellifère » signifie « qui produit du miel ». Par définition, une plante mellifère est donc une plante dont le nectar est utilisé par l’abeille mellifère pour élaborer le miel. Or, l’abeille mellifère (Apis mellifera) est en réalité une seule espèce d’abeilles sur les 1000 espèces qui existent en France. Toutes les autres espèces d’abeilles sauvages sont solitaires et ne produisent pas de miel.
Si le terme de « plantes mellifères » est utilisé de manière abusive, il convient mieux de parler de « plantes favorables aux insectes sauvages » lorsque l’on veut prioriser des espèces florales ayant un réel intérêt pour la biodiversité des insectes pollinisateurs, parmi lesquels on trouve les abeilles mais également les papillons, les coléoptères, les mouches… Les mélanges de fleurs mellifères vendus communément ne sont donc pas toujours adaptés, car contenant souvent des espèces exotiques ornementales. Ces jachères fleuries ne conviennent pas aux nombreuses espèces d’insectes, particulièrement les « spécialistes » qui sont fortement associées à des espèces de flore locale. Les espèces de plantes sauvages indigènes produisant une quantité intéressante de pollen et de nectar (pollinifère et nectarifère) sont plus adaptées et représentent un plus grand intérêt.
LIFE Wild Bees : préservons les abeilles sauvages
Face à leur déclin, l’Etat a établi un Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation (2021- 2026), animé, entre autres, par l’Office pour les Insectes et leur Environnement (Opie). En cohérence, la Région Nouvelle-Aquitaine s’est engagée en juin 2017 dans la mise en œuvre d’un Plan régional en faveur des pollinisateurs.
Dans ce contexte, les cinq Parcs naturels régionaux (Pnr) de la Nouvelle-Aquitaine dont le Pnr Médoc, accompagnés de la Région Nouvelle-Aquitaine, ont décidé de travailler ensemble à un plan d’actions afin de limiter le déclin et permettre le maintien du service de pollinisation sur leurs territoires.
Les actions du programme LIFE reposent sur 4 grands axes