Les plantes
et le changement climatique
Le changement climatique est une réalité incontournable qui affecte particulièrement le Parc naturel régional Médoc, avec des épisodes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.
Selon le rapport AcclimaTerra, la région a déjà connu une hausse des températures de 1,3°C depuis le début du XXème siècle, une tendance qui devrait se poursuivre avec des épisodes plus fréquents de canicules, de sécheresses, mais également d’inondations. D’autant que le Médoc est un territoire particulièrement exposé, pour le risque de submersion avec une altimétrie moyenne de 15 mètres (localement négative derrière les digues), pour le risque incendie, avec plus de 60% de forêts, ou encore pour le risque inondation, avec des nappes situées à moins de 0,5 mètres de profondeur par endroits en période de crue. Ajouté à cela, les sols sont parfois sableux et acides, déjà pauvres, d’autres déjà salins en bordure nord de l’estuaire, dans les mattes (ces terres gagnées sur l’estuaire), etc
Choisir les essences adaptées aux évolutions du climat du Parc naturel régional Médoc
Il est important de choisir les essences adaptées aux évolutions du climat du Parc naturel régional Médoc, notamment des essences rustiques ou résilientes. Certaines plantes seront en effet particulièrement adaptées aux épisodes plus fréquents d’inondation et de montée des niveaux de l’eau, car habituées des sols humides (l’aulne, le frêne, le saule, le sorbier, le cornouiller, etc.) ou d’augmentation de la salinité des sols (comme le tamaris, la soude- maritime, l’atriplex, la spartine, etc.). Les essences résilientes et peu consommatrices en eau seront quant à elles adaptées aux terrains plus secs et confrontés à des épisodes de sécheresse plus fréquents en été (l’arbousier, le pin maritime, le genêt, le chêne vert, la bruyère à balais, etc.).
Atténuation des effets du changement climatique
Les plantes jouent un rôle crucial dans l’atténuation des effets du changement climatique, en absorbant le CO2 et en produisant de l’oxygène. Bien choisies, elles peuvent contribuer à réguler les niveaux d’eau, en absorbant les excès lors des épisodes de pluie et en permettant de mieux conserver l’eau stockée dans les sols pendant les périodes de sécheresse. Les plantes peuvent également aider à réduire les îlots de chaleur urbains en apportant de l’ombre, et en filtrant les polluants présents dans l’air.
Elles retiennent les sédiments et améliorent la qualité de l’eau, permettant de préserver les écosystèmes aquatiques. C’est ce qu’on appelle les services écosystémiques.
Augmenter la résilience des écosystèmes
La diversité des plantes permet d’augmenter la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques. Les écosystèmes riches en biodiversité sont plus résistants aux perturbations, car chaque espèce possède une tolérance différente face aux variations climatiques. Ainsi, en utilisant des plantes adaptées aux conditions climatiques locales, on peut créer des paysages résilients, capables de résister et de s’adapter aux changements climatiques.
L’importance de votre sol
L’important quand on s’intéresse à la résilience de son jardin est de considérer les conditions locales, c’est-à-dire la nature du sol, et les données climatiques : le terrain est-il argileux ou au contraire sableux ? Est-il souvent inondé ou au contraire plutôt sec ? etc.