La forêt de pins
maritimes

Caractéristique du paysage médocain, la grande forêt de production au relief peu marqué se distingue par son homogénéité, avec ses immenses alignements réguliers, presque monotones, créant des perspectives remarquables.

Prolongement du grand massif des Landes de Gascogne, qui s’étend sur plus de 10 000 km2 (constituant ainsi la plus grande forêt d’origine anthropique d’Europe), la forêt de pins maritimes que nous connaissons est le fruit d’un important travail d’aménagement du territoire impulsé en 1857 sous Napoléon III pour assainir et rendre productives ces terres marécageuses, auparavant considérées comme incultes et inutiles.

De cette histoire aux épisodes mouvementés (répression des bergers et de leurs anciens modes de vie traditionnels, marchandisation du foncier à de grands propriétaires forestiers, passage d’une économie paysanne à une économie bourgeoise, etc.), on a aujourd’hui hérité d’un massif d’une valeur économique considérable, outil de production national, mais également refuge d’une biodiversité remarquable, car la présence de lagunes et de zones humides au sein du massif permet à de nombreuses espèces rares de trouver des conditions favorables à leur développement.

Les sols y sont sableux, tourbeux par endroits, et acides.

Le Saviez-vous ?

Avant l’utilisation du bois pour l’industrie papetière, on exploitait la forêt pour la construction, pour étayer les ouvrages, mais également pour la résine ! Le gemmage était une pratique répandue, consistant à récolter la résine à partir des blessures d’un pin. Cela permettait ainsi d’alimenter l’industrie pour la production de divers produits dérivés (colophane, essence de térébenthine, etc.).